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 L'origine de l'Homme, sa nature, son essence
 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 09:25
 Portsmouth, Royaume-Uni - Selon une nouvelle étude, plusieurs espèces de grands singes savent rire, ce qui voudrait dire que nous ne sommes pas les seuls animaux nés avec cette capacité.

Après avoir chatouillé et taquiné de jeunes gorilles, chimpanzés, bonobos et orangs-outangs, les chercheurs impliqués affirment que les grands singes savent rire. Leurs découvertes laissent penser que ces espèces et l'Homme ont hérité leur capacité à rire de leur dernier ancêtre commun, qui vivait il y a 10 à 16 millions d’années.

Marina Davina Ross, primatologue et psychologue à l’université de Portsmouth au Royaume-Uni, dirigeait l'équipe qui a chatouillé le cou, les pieds, les mains et les aisselles de jeunes singes ainsi que de bébés humains. Résultat : plus de 800 rires enregistrés. Après avoir analysé les similitudes et les différences entre les rires des 5 espèces, les chercheurs ont créé un « arbre acoustique » des rires des hommes et des grands singes. Il correspond d’assez près à l’arbre d’évolution génétique des primates.

Il avait déjà été prouvé que les chimpanzés gloussaient, mais leur façon de rire, à la fois en expirant et inspirant, était considérée comme très différente de celle des humains, qui rient en expirant seulement. Mais l’étude des chatouilles a prouvé que gorilles et bonobos rient eux aussi uniquement en expirant. De plus, « le rire du primate se déclenche dans un contexte de jeu, ce qui est très similaire au rire humain » ajoute Frans de Waal, un primatologue non impliqué dans l’étude.

Thèse controversée, les chatouilles induiraient également des « rires » chez le rat. Si ce fait est avéré, cela voudrait dire que le rire n'est ni le propre de l'Homme, ni même celui des primates, mais le propre des mammifères.


MaxiSciences, Paru le 2009-06-11 12:06:00
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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 13:30
Londres, Angleterre - Quatre squelettes datant de l'Âge du fer, une hache en silex vieille de 4000 ans ou les restes d'un navire du XIXe siècle, telles sont quelques-unes des multiples découvertes archéologiques réalisées sur le site des futurs Jeux Olympiques londoniens de 2012.


A Stratford, à l'est de Londres, le chantier des JO de Londres 2012 a entraîné le creusement de 140 tranchées, sillonnant le site d'environ 2,5 kilomètres carrés et le transformant en un immense terrain de fouilles archéologiques, le plus grand de Grande-Bretagne selon l'Olympic Delivery Authority (ODA).Les archéologues y ont déjà exhumé des objets et des tombes, datant de diverses périodes de l'Histoire britannique. Parmi leurs découvertes, la plus surprenante est peut-être celle de ces quatre squelettes de l'Âge du fer.

Une pièce de monnaie romaine datant de 330-335, quatre pistolets et des casques de la Seconde Guerre mondiale ou encore une hache en silex vieille de 4000 ans ont également été déterrés sur le site. Enfin, les scientifiques ont mis au jour l'épave remarquablement conservée d'un bateau du XIXe siècle, peut-être utilisé comme "taxi aquatique". Kieron Tyler, archéologue au Museum of London Archaeology s'enthousiasme : "Alors que nos analyses progressent, une nouvelle Histoire, excitante, est en train de faire surface. Nous savons désormais que le site olympique a été utilisé en continu depuis l'époque préhistorique".

Voir les photos

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 13:13
Kazakhstan - Une équipe internationale d'archéologues vient de découvrir les plus anciennes preuves de domestication du cheval par l'Homme connues à ce jour, remontant aux alentours de 3 500 avant notre ère.

Les chercheurs affirment que la première domestication du cheval date de la culture Botai, civilisation de la fin du Néolithique établie au nord du Kazakhstan aux alentours de 3 500 avant notre ère. Cette date est de 1 000 ans antérieure à celle qui était proposée jusqu'à présent et devance de 2 000 ans les premières attestations de cheval domestique en Europe.

En s'appuyant sur un intense travail archéologique de terrain et sur des analyses mettant en oeuvre des technologies de pointe, l'équipe de scientifiques s'appuie sur trois arguments qui ne laissent aucun doute. Premièrement, l'analyse des ossements révèle que ces chevaux avaient déjà une morphologie semblable à celle des chevaux domestiques de l'Âge du bronze. Les hommes de la culture Botai procédaient donc à une sélection des animaux en fonction de certaines caractéristiques physiques favorables.

Une nouvelle technique de reconnaissance de stigmates caractéristiques laissés par le mors sur les dents prémolaires les plus antérieures permet également d'affirmer sans ambiguïté que les chevaux de la culture Botai étaient harnachés ou bridés, ce qui sous-entend qu'ils étaient montés. Enfin, l'analyse chimique et isotopique des résidus lipidiques conservés dans certaines poteries de l'époque a permis de détecter d'indubitables traces de graisses caractéristiques du lait des chevaux. On sait que la domestication du cheval a revêtu une importance sociale et économique considérable, facilitant et accélérant les communications et les transports de denrées, modifiant les circuits de production et les règles de la guerre. La découverte d'indices de domestication dès le milieu du 4e millénaire avant notre ère est de nature à modifier profondément notre perception des sociétés de la fin du Néolithique en Asie centrale.*

Source : Yahoo! / MaxiSciences
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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 13:39
L'œuvre la plus remarquable et originale de ce réseau est une représentation de tête humaine. Sur une paroi verticale, à hauteur d'homme, les concrétions laissent apparaître une plage de calcaire qui affecte globalement une forme subovalaire et plane.

En épousant son contour, les concrétions ont formé un relief tourmenté que l'on assimile immédiatement à une chevelure. Sur la surface du calcaire, des traits de peinture noire représentent les éléments essentiels de la face humaine. Elle est traitée avec une grande sobriété : les yeux, par deux tracés courts ; le nez, par son ombre ou son profil latéral figuré d'un seul côté ; la bouche, faite d'un trait unique. La "chevelure" de concrétions retombe de part et d'autre de la tête en draperies gracieuses et redoublées. En partie basse, d'un côté et de l'autre, on observe des dépôts de peinture rouge sur les surfaces en retrait des concrétions.

Cette exceptionnelle réalisation n'a aucun équivalent connu dans l'art du Paléolithique supérieur ancien. Nous connaissons, ici et là, des masques sommairement exécutés sur des reliefs (grotte du Colombier, Ardèche ; grotte des Trois-Frères, Ariège ; grotte de Bernifal, Dordogne), appartenant à différentes périodes. Ici la sobriété du graphisme rend la représentation d'une remarquable efficacité expressive.

Extrait de "Archeologia",
n° 435 - juillet-aout 2006
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 13:22
LONDRES - Deux archéologues britanniques avancent une nouvelle explication sur le mystérieux site mégalithique de Stonehenge, dans le Sud de l'Angleterre, qui alimente les spéculations depuis des milliers d'années.

Les professeurs Geoffrey Wainwright et Timothy Darvill pensent que des pèlerins malades y venaient de toute l'Europe dans l'espoir de guérir. (Publicité) "Nous avons trouvé plusieurs raisons de croire que les pierres ont été construites dans le cadre d'une croyance dans un processus de guérison", a déclaré le Pr. Wainwright devant les journalistes réunis à la Société des antiquaires de Londres.

Jusqu'à présent, les diverses hypothèses faisaient de Stonehenge un temple où était révéré le soleil, un site de sépulture sacré, ou encore une calculatrice astronomique géante. MM. Wainwright et Darvill étaient les premiers archéologues à y réaliser des fouilles depuis plus de 40 ans. Au centre du site se trouvent deux cercles rares roches bleues transportées depuis le Pembrokeshire, au Pays de Galles. Or ces pierres étaient réputées pour leurs propriétés curatives, notent-ils. Les squelettes découverts sur place portaient des traces de blessures ou des signes de maladies graves. "Lorsqu'ils venaient au monument de Stonehenge, les gens étaient dans un état de détresse, pour parler poliment", a expliqué le Pr. Darvill. Selon les deux collègues, cela indique que les gens venaient de toute l'Europe à ce sanctuaire dans l'espoir d'une guérison. Ce qui n'exclut pas les autres fonctions de Stonehenge.

"Ca a pu être un templ
e, en même temps que c'était un centre de guérison", a affirmé M. Darvill. "Tout comme Lourdes, par exemple, demeure un centre religieux".

Source : yahoo

Cliquez ici pour une présentation de Stonehenge






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17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 16:32
La grotte Cosquer est située au cap Motgiou, dans le massif des Calanques (bancs de calcaire urgo-nien) entre Marseille et Cassis. Elle a été partiellement ennoyéc lors du maximum de la régression wiir-mienne. Découverte en 1985, elle a été officiellement déclarée en 1991 et classée Monument historique la même année. En 1991, 1992 et 1994, des campagnes d'expertise ont été réalisées sous la responsabilité de J. Courtin. À partir de 2001, un nouveau programme a été engagé visant à établir une topographie précise et à en réviser le corpus sous la responsabilité de L. Vanrell, avec la participation scientifique de J. Courtin et J. Glottes. Cette cavité où l'on pénètre par un boyau long de 150m, actuellement immergé à 35 m de profondeur, se compose de deux salles principales. Entre 1991 et 1998, vingt-sept datations par le radiocarbone ont été réalisées sur des charbons de bois. Elles permettent d'identifier deux périodes principales de fréquentation ; environ 27 000 BP (Gravettien) et environ 19000BP(Salpêtrien).

486 représentations ont été recensées, dont une gravure au sol. On comptabilise 177 animaux, 1 humain, 65 mains négatives ou positives, 20 figures indéterminées et 216 signes. Les animaux sont représentés par onze espèces : chevaux, aurochs, bisons, cerfs, mégacéros, bouquetins, chamois, félin, saïga, phoques, pingouins.

Les trois principales espèces figurées sont le cheval (63 exemplaires), les caprines, rupicaprinés et antilopiné (bouquetins, chamois, antilope saïga) sont au nombre de 33, les bovines (bisons, aurochs et autres) sont au nombre de 24, les cervidés (cerfs et mégacéros) comptent 17 exemplaires.

Au cortège classique des animaux terrestres s'ajoutent ici des animaux marins, en 16 exemplaires : 3 pingouins, 9 phoques, 4 poissons et 20 "méduses". Les autres animaux sont peu nombreux : une tête de félin et trois animaux composites (cheval-élan, cheval-bison).

Les 216 signes géométriques répertoriés sont des rectangles, des signes empennés, des signes entrecroisés, des signes à traits convergents multiples...

Parmi les motifs humains, les empreintes de mains positives ou négatives occupent une place prépondérante. Elles se localisent uniquement sur les parois est de la cavité. Outre le phallus gravé découvert en 1994, d'autres symboles sexuels, masculins ou féminins, sont présents dans la grotte.

Enfin, la figure de « l'homme tué » (homme-phoque), transpercé par un long projectile empenné est une des figures emblématiques de cet ensemble pariétal. Le passage de l'homme préhistorique est également attesté par de nombreux mouchages de torches, des foyers au sol, une boulette d'argile et des pièces lithiques n'ayant pas, semble-t-il, servi à l'exécution des motifs gravés.

Interprété comme un sanctuaire, ce lieu privilégié et limité d'accès n'est pas considéré comme un habitat. Ici, point de déchets culinaires des animaux chassés et consommés, mais simplement leur image - représentations à haute fonction symbolique.

 
La grotte Cosquer en images

 

Extrait de "Les grands découvertes en préhistoire dans la régioin Provence-Alpes-Côte d'Azur"
Xavier DELESTRE - Jacques BUISSON-CATIL

Ministère de la Culture et de la Communication
Edisud

2006

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 16:18

Le site de Terra Amata, près de Nice (06, France) se trouve sur les pentes occidentales du mont Boron. C'est à la suite d'importants travaux de terrassement que des fouilles de sauvetage furent organisées de janvier à juillet 1966 sous la direction d'Henry de Lumley. Le gisement s'étendait sur environ 120 m2 et présentait une succession de niveaux riches en matériel archéologique et en structures d'habitat (cabane, foyers...).

La séquence stratigraphique du gisement, épaisse d'environ 10 m, se compose en particulier d'une succession de trois plages fossiles (A, B, Cl) surmontées chacune par des dépôts éoliens.

Le matériel archéologique provient du complexe stratigraphique Cl (daté d'environ 380 000 ans).

L'outillage lithique des différents niveaux archéologiques est attribué à l'Acheuléen. Il compte de nombreux outils sur galets, pour la plupart en calcaire (choppers, galets à enlèvement isolé, chopping-tools, pics et quelques bifaces), mais aussi en quartzite, silex et même rhyolitc. Ces matériaux auraient essentiellement été prélevés sur les plages proches. Hachereaux et pics sont absents des niveaux les plus récents. Le débitage fut en grande partie effectué sur place, comme en témoigne la présence du nucléus et les remontages qui ont pu être réalisés.

La faune des grands mammifères de l'ensemble Cl, dont l'association est caractéristique d'une période tempérée, comprend le cerf, le daim, le tahr, le sanglier, le rhinocéros de Merck, l'éléphant antique et l'ours. Les léporidés sont représentés par le lapin. Les carnivores sont quasi-absents de l'assemblage. Le lapin est l'espèce la plus abondante, suivie du cerf et de l'éléphant. L'accumulation de restes de léporidés sur le site serait d'origine anthropique. L'analyse spatiale des vestiges montre l'antiquité de la structuration des habitats. La présence humaine est attestée par des coprolithes et une empreinte de pied.

 


Extrait de "Les grands découvertes en préhistoire dans la régioin Provence-Alpes-Côte d'Azur"
Xavier DELESTRE - Jacques BUISSON-CATIL

Ministère de la Culture et de la Communication
Edisud

2006

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 13:21
 Dans un article publié aujourd’hui dans Science, des chercheurs viennent de présenter une méthode qui leur a permis d’extraire de l’ADN à partir de poils de mammouths laineux de Sibérie. Ces derniers comptent désormais utiliser cette technique pour reconstituer le génome d’autres espèces disparues.
 

Jus de laine
 

Webb Miller de la Penn State University (Etats-Unis) et ses collègues ont recueillis des échantillons de poils d’une dizaine de mammouths vieux de 12 à 50 000 ans. Ils ont ensuite « lavé » ces échantillons à l’aide d’une solution à base d’eau de javel ; ceci afin d’éliminer toute contamination des poils par des bactéries. Enfin, grâce à un cocktail d’enzymes, ils ont pu extraire puis analyser l’ADN contenu dans la kératine des poils fossilisés.
 

"Les données génétiques déjà recueillies par cette méthode ouvrent la voie au séquençage du génome de mammouth complet", explique Stephan Schuster, co-auteur de cette recherche.
 


Les vieux poils plus propres que les vieux os
 

Jusqu'à présent, il fallait percer de vieux ossements pour pouvoir comparer par exemple les caractéristiques génétiques des éléphants et des mammouths ou encore savoir comment ces derniers ont survécu à la période glaciaire avant leur extinction. Ces échantillons d'ADN sont cependant rares et souvent contaminés par des bactéries. Les poils, en revanche peuvent être lavés et décontaminés sans que l’ADN contenu dans leur kératine ne soit altéré.
 

Séquencer des fossiles empaillés
 

Ainsi, avant cette étude, seulement sept génomes d'animaux appartenant à des espèces éteintes ont pu être analysés: quatre d'oiseaux anciens, deux de mammouths et un de mastodonte. Mais grâce à cette nouvelle méthode d’analyse, cela pourrait changer rapidement. "Si on pense à tous les animaux à fourrure empaillées dans les musées d'histoire naturelle du monde dont l'espèce est éteinte, il y a beaucoup de travail sur la planche pour séquencer leur ADN", note Thomas Gilbert de l'université de Copenhague au Danemark, un autre co-auteurs des travaux.
 
 

Prochainement dans « Les Experts » ?

Ces travaux pourraient aussi avoir d'autres applications, estime Eske Willerslev, professeur à l'université de Copenhague et expert des traces d'ADN dans les sédiments et les organismes. "La méthode doit encore être affinée pour être pleinement utilisable par exemple par un médecin légiste (...) ce qui n'est qu'une question de temps", selon lui.

Cette méthode pourrait ainsi être combinée avec des machines à séquencer l'ADN très rapides qui permettraient, selon cet expert, d'obtenir des résultats en 24 heures ou moins contre plusieurs jours aujourd'hui, voire plus.
 


Source : Y.P. avec AFP, 20 minutes
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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 12:00
L'art du paléolithique supérieur compte un grand nombre de bâtons phalliques entièrement taillés dans la roche. Un double bâton, provenant de la gorge d'Enfer, est clairement constitué de deux pénis qui forment un angle (exactement comme les « doubles » godemichés aujourd'hui). Malheureusement, ces bâtons ont souvent été publiés sans la mention précise de toutes leurs dimensions. Contrairement à leur interprétation symbolique, il est donc difficile de se prononcer sur leur éventuelle utilisation, mais, globalement, ces bâtons présentent la même gamme de tailles que les godemichés modernes.

Compte tenu de la taille, de la forme et, dans de nombreux cas, du symbolisme explicite des bâtons de l'âge glaciaire, on voit mal comment on pourrait décemment refuser l'interprétation la plus évidente et la plus
gorge-enfer.jpg simple. C'est pourtant ce qu'on a fait. Ces objets phalliques ont tour à tour été considérés comme des objets rituels, des bâtons de commandement, des propulseurs de flèches - ou de lance (quand il y a un trou à la base ou, comme sur le double bâton de la gorge d'Enfer, à la jonction des deux pénis). Pourtant, dans la majorité des cas, la possibilité qu'ils aient été utilisés pour une pénétration vaginale, anale ou orale ne fait aucun doute. On peut très bien s'être servi du «bâton» de Dolni Vëstonice - dans lequel Absolon voit une figuration féminine abstraite - comme d'un godemiché à poignée. Et deux femmes peuvent, sans problème, avoir utilisé le double « bâton » de la gorge d'Enfer pour une pénétration vaginale ; d'autres configurations sont également envisageables, et on peut imaginer qu'une sorte de courroie était glissée dans la cavité située à l'extrémité inférieure

Je ne suis pas en train de dire que ces artefacts sont nécessairement des «jouets» sexuels, c'est-à-dire des objets d'amusement (même si je ne vois pas pourquoi cette hypothèse devrait d'emblée être rejetée). Si l'adjectif rituel confère une quelconque crédibilité, alors on peut envisager une défloration rituelle ; c'est une pratique fréquente dans un grand nombre de sociétés du monde entier. D'ailleurs, même si ces bâtons ont eu une autre fonction réelle ou prétendue, leurs dimensions et leur symbolisme n'excluent pas une utilisation sexuelle. À ma connaissance, la présence ou l'absence de godemichés dans de nombreuses cultures n'a pas été systématiquement répertoriée, mais ceux-ci sont probablement répandus dans l'histoire humaine.

L'insertion d'objets dans le vagin en vue du plaisir sexuel a été observée chez les primates à l'état sauvage. Il est probable que cette pratique ait accompagné notre propre évolution et les débuts de la culture, même si on considère généralement que les premières représentations attestant l'utilisation de godemichés se trouvent sur les poteries grecques du Ve et du IVe siècle av. J. C. Or il se pourrait bien qu'il existe un exemple d'utilisation datant de l'époque glaciaire.


Extrait de "La préhistoire du sexe"
Timothy Taylor
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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 16:38

Les œuvres d'art préhistorique ont été produites au cours d'une période qui est au moins vingt fois plus longue que toute la durée de notre ère. En les redécouvrant, c'est aussi notre propre histoire que nous redécouvrons: les images, les signes et les idéogrammes nous révèlent des façons de penser, de voir et de communiquer propres aux origines mais qui n'ont pas disparu pour autant. Des parties de nous-mêmes, des caractéristiques de notre système de communication actuel et du langage visuel d'aujourd'hui reviennent à notre connaissance. Ce langage est largement masqué ou effacé par les modes, les périodes et les styles qui se superposent à lui mais, à la base, il conserve les mêmes racines, les mêmes principes et les mêmes paradigmes qu'aux origines.

 
 Redécouvrir les origines, c'est donc retrouver les motivations et les émotions fondamentales sur lesquelles repose notre manière de penser, d'imaginer, de créer des mythes, de sentir et d'éprouver. Mais c'est aussi redécouvrir le processus de développement et d'évolution qu'ont suivi nos capacités de représentation et de communication, qui influent tant encore sur le contact social et sur l'identité de l'individu, du groupe, de l'ethnie et de l'espèce.

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Il est enfin un autre aspect, peut-être secondaire pour l'archéologue, l'anthropologue ou l'historien de l'art, mais fondamental pour la culture générale: l'étude de l'art préhistorique et tribal ouvre de nouveaux horizons sur des systèmes logiques de communication et d'expression très profondément enracinés dans l'homme. Ces systèmes constituent une langue universelle qui déborde les frontières idiomatiques provinciales, régionales ou nationales et englobe toute l'humanité. C'est sans doute aussi pour cette raison que la question du langage visuel et de ses origines suscite aujourd'hui un intérêt de plus en plus vif, et pas seulement chez les chercheurs.



Extrait de "Aux origines de l'art"
Emmanuel Anati

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