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 L'origine de l'Homme, sa nature, son essence
 

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1 juin 2006 4 01 /06 /juin /2006 20:14
Les sociétés de la préhistoire
Ecrit par JP. Mohen et Y. Taborin
Hachette Supérieur, nouvelle édition 2005

Dans cet ouvrage, les auteurs explorent  diverses facettes des époques du paléolithique au protohistorique : les outils, l'art, l'habitat, les vêtements, ... La méthode de travail, son étude et son exposition au lecteur reflètent la rigueur scientifique qui soutient le son propos.

Un livre complet et complexe dans l'organisation de ses rubriques, mais d'une richesse sans conteste.
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25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 08:37
Ce glossaire s'enrichira progressivement. Vous pouvez poster des
demandes spécifiques via le lien 'Ajouter un commentaire' au bas de l'article.



Cladisme : Méthode de recherche des liens d'apparentement génétique en étudiant les caractères spécialisés qui unissent les lignées différentes.

Espèce : Ensemble des êtres vivants ayant en commun des caractères distinctifs et pouvant se reproduire entre eux. Homo sapiens sapiens correspond à une seule espèce.

Génotype : Patrimoine génétique dépendant des gènes hérités des parents. Lescaractères plésiomorphes sont à la fois proche de l'origine, ancestraux et non spécialisés. Les caractères apomorphes ou dérivés sont adaptés ou modifiés par rapport à un lointain ancêtre.

Gradualisme : Théorie qui explique l'évolution par une adaptation génétique lente d'une population vers une plus grande efficacité. Cette théorie doit donc être étudiée dans une optique historique.

Ontogénèse : Histoire du développement d'un individu depuis sa conception

Phénotype : Ensemble de caractères issus du génotype, mais transformés par des facteurs extérieurs au cours du développement de l'individu.

Phylogénèse :  Histoire du développement  de l'évolution d'une espèce.

Spéciation : Apparition d'une nouvelle espèce à partir d'autres espèces

Théorie des stases : L'évolution aurait marqué dans le temps des ralentissements après de courtes périodes de changements rapides.

Théorie de l'équilibre ponctué : Chaque population réagit à son environnement habituel et se sépare de la population mère si l'environnement est différent de celle-ci

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 03:04

Une des singularités de l"espèce humaine, c'est son intelligence ... Est-elle la plus développée du règne animal à ce jour ? Ca se discute ! En tout cas, elle s'est considérablement améliorée au fil de l'évolution, depuis nos ancêtres préhumains jusqu'à nous, dernière espèce représentante du genre homo.

Parmi les prétendants à ce joli parcours, nous trouvons bien évidemment le cerveau, lieu de cette intelligence performante ; si tous les éléments présents aujourd'hui l'étaient déjà chez nos ancêtres, l'augmentation de son volume semble avoir été un paramètre déterminant pour permettre leur exploitation, et  notamment, la notion d'association qui permet au cerveau humain de figurer au rang des animaux créatifs, inventifs, artistiques, ...



La bipédie, source d'intelligence ?

La bipédie est un élément incontournable pour expliquer l'accroissement du cerveau ; le basculement du foramen magnum (trou du crâne par lequel la moelle épinière de la colonne vertébrale entre en contact avec le cerveau) de l'arrière vers l'avant permet l'équilibrage de la tête au dessus de l'axe de portage du corps atteste de la station verticale d'une espèce. Comment est-elle devenue une caractéristique de notre espèce? Seules des hypothèses pourront être avancées à ce jour : un mâle pourrait avoir  trouvé cette stratégie pour être dominant et l'aurait transmise à ses descendants ou encore, comme on l'entend plus souvent,  l'environnement moins boisé l'aurait imposé pour voir par dessus les hautes herbes (cependant, cela signifierait le développement prééminent de la vue sur les autres sens - cf Cyrulnik, "la naissance du sens").

La bipédie apporte deux avantages prépondérants : tout d'abord, cette tête portée bien en équilibre permet de voir son poids augmenter (et donc son volume encéphalo-crânien) ; par ailleurs, elle libère la main qui peut servir à autre chose qu'à la locomotion ... réfléchir à quoi elle peut servir est déjà une action stimulante pour l'intelligence.

On peut imaginer un parallèle entre le stade de l'intelligence sensori-motrice telle que l'a conceptualisée Jean Piaget dans sa théorie du développement de l'intelligence chez l'enfant et ce moment du développement de l'intelligence de l'espèce humaine : l'utilisation du corps, réfléchie, intellectualisée, intentionnalisée, amène le cerveau et l'intelligence qu'il 'contient' à élaborer des capacités nouvelles. La prudence est cependant de rigueur, car certains grands singes utilisent eux-aussi des outils, en position assise, alors que leurs mains servent également à la locomotion arboricole.


Régime alimentaire et gros cerveau

Nombres d'auteurs ont défendu l'hypothèse selon laquelle le régime alimentaire serait grandement responsable de l'accroissement cerébral de l'espèce humaine : en effet, si le cerveau représente 2% de la masse corporelle, il réclame 20% de l'énérgie consommée pour son fonctionnement. Ainsi, l'évolution d'une alimentation plutôt végétarienne à une nourritue plutôt carnée pourrait avoir été un facteur de développement du cerveau, d'autant plus qu'elle induit la nécessité d'une organisation collective pour la chasse de plus gros animaux.

Par ailleurs, l'invention de la cuisson des aliments entraine une mastication moindre pour une meilleure assimilation des qualités nutritives ; la domestication du feu et son utilisation culinaire a probablement  contribué à l'hominisation de l'espèce, tant dans l'aspect nutritionnel que du point de vue social, à travers le regroupement du clan au moment du repas.

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18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 16:08
L'homme gelé de l'Öztal, trouvé près du col de Similaun dans le Tyrol italien, est l'homme le plus ancien que l'on ait découvert. Trouvés en septembre 1991 dans la partie haute d'un glacier tyrolien, à 3 200 m d'altitude, le corps d'un homme, ses vêtements, ses armes et ses outils ont d'abord provoqué la curiosité puis le scepticisme quant à son authenticité. L'un des arguments solides contre l'hypothèse d'une haute antiquité de la trouvaille était qu'un glacier entraîne d'ordinaire, dans son mouvement destructeur, tout objet subissant la forte pression des glaces poussées vers la vallée. Le glacier rejette ainsi régulièrement des blocs, des arbres, parfois des animaux et même des corps humains. Or, dans le cas de l'homme gelé de l'Öztal, l'ensemble des éléments de la découverte est resté en place pour avoir été prisonnier d'une cuvette située dans la partie supérieure du glacier. À partir de la hache en cuivre, du poignard et des pointes de flèches en silex, les archéologues évaluèrent que la momie était de l'âge chalcolithique. Les datations par le C 14 effectuées à Oxford, Zurich, Uppsala et Paris, sur les matières organiques du contexte environnant l'homme et sur la peau et l'os du corps, indiquent un âge de 5300 ou 5200 avant le présent  (soit 3300 à 3200 ans avant J.-C.).

 On s'aperçut que l'homme était arrivé dans cet endroit protégé des vents à une époque chaude de la fin de l'été (présence d'une prunelle apportée) où il n'y avait pas encore de glace. Il a été surpris par une tempête de neige qui l'a recouvert et a protégé son cadavre. La neige non glacée a permis sa déshydratation lente qui l'a transformé en momie naturelle, que la glace a ensuite conservée dans un milieu absolument stable entre 0 et - 10 °C, avec une moyenne de - 5 à - 6 °C, et avec une humidité absolue de 100 %. Cela veut dire que la glace n'a jamais fondu entre la fin du IVe millénaire avant J.-C. et aujourd'hui. La conservation de la momie qui se trouve au nouveau musée de Bolzano, dans le Tyrol autrichien, est assurée à - 6 °C et avec une humidité de 98 %.

L'étude anthropologique n'est pas terminée, mais plusieurs examens permettent de tirer les premières conclusions sur l'aspect physique de l'homme. Le poids actuel de la momie, soit 13,3 kg, équivaut à un poids de 45 kg de l'homme vivant, ce qui est normal pour un homme d'environ 1,60 m, assez bien musclé et adapté à la haute montagne. Deux anomalies du corps vivant ont été relevées : des tatouages et des incisives très usées. Les premiers ont été repérés en 7 endroits du corps et répétés lorsqu'il s'agit des jambes et des pieds, en tout 14 ensembles de traits obtenus avec une alêne et du charbon de bois pulvérisé. Les traits sont juxtaposés ou segmentés (en croix) ; ils sont disposés dans des zones où l'arthrose est constatée. S'agit-il de tatouages thérapeutiques ? Les incisives sont usées par des grains de silice mélangés à des farines de céréales, ou par des frottements dus au stress permanent. Une indication d'âge a été donnée à partir de l'état dentaire, soit entre 35 et 40 ans. Les sutures crâniennes et le tissu fémoral donneraient une fourchette qui pourrait rajeunir l'homme d'une dizaine d'années au plus.

L'étude microscopique a montré que les cheveux (9 cm), noirs et ondulés, avaient été coupés. Une haute concentration de fer, d'aluminium, de nickel et de manganèse (3 à 15 fois plus que d'ordinaire) a fait penser que l'homme a été mêlé à la prospection ou au travail du métal, et  probablement à celui du cuivre.

La radiographie et le scanner ont permis de  reconstituer, sans toucher à la peau qui l'enveloppe, le crâne dans ses trois dimensions. Des détails sont apparus : il n'y a ni molaires supérieures, ni molaires inférieures ; le cerveau  possède encore un volume représentant les 2/3 de la  boîte crânienne. Les 5è et 9è côtes gauches montrent  chacune une fracture consolidée. Les 3è et 6e côtes droites cassées révèlent un accident  antérieur à la mort, ou la pression de la glace après la mort. On a aussi constaté l'absence de la 12è paire de côtes ; ce qui n'est pas exceptionnel - on le constate  sur certains sujets de nos jours.

Des études de l'ADN ont été effectuées sur des échantillons végétaux et sur les muscles  et l'os de la hanche de l'homme lui-même (laboratoires d'Oxford et de Munich). Les comparaison indiquent des hommes alpins et nordiques. L'examen endoscopique nous renseigne sur le dernier repas qu'a pris l'homme, à base de céréales - ce qui devrait être confirmé -, et sur ses poumons encrassés de poussières venues des feux de bois dégageant beaucoup de fumée.

Les vêtements sont en cuir tanné. Il y a un pagne, large bande de cuir passée entre les cuisses et attachée dans le dos et sur le ventre par une ceinture en peau de veau qui retient aussi des «jarretelles » de cuir, reliées à des jambières en peau de chèvre qui couvrent la jambe de la mi-cuisse à la cheville. La ceinture comportait une poche. Le corps était protégé par un manteau en peau de chèvre avec alternance de bandes sombres et claires. Une cape faite d'herbes des marais nouées et tressées protégeait de l'eau et isolait l'homme du sol quand il se couchait.

Les souliers sont originaux. Des peaux cousues ensemble forment une semelle et une partie supérieure qui enserrent un rembourrage d'herbes sèches maintenues au pied par un filet fait de grandes herbes tressées et nouées.

Un bonnet en peau d'ours était attaché sous le menton à l'aide d'une lanière de cuir. Dans la bourse en cuir portée à la ceinture, il y avait plusieurs outils et matériaux prévus pour allumer le feu, et elle contenait de minuscules fragments de cristaux de sulfures de fer, ou pyrite, utilisés comme briquet. Les autres outils étaient un perçoir en silex, un couteau-grattoir en silex, un retouchoir à silex avec une pointe en bois de cerf fixée dans un manche en tilleul, un fragment de lame de silex destiné à fabriquer une pointe de flèche. L'origine du silex a été identifiée : il viendrait du mont Lessini, près du lac de Garde, à 120 km du col de Similaun.

À la ceinture, était attaché un poignard à manche en frêne maintenant une lame en silex protégée par un fourreau en herbe tressée et nouée. Deux champignons, polypores du bouleau, connus en pharmacie pour leurs substances à action antibiotique, sans doute utilisés par l'homme des glaces pour des raisons médicales, étaient enfilés au bout d'une lanière à la ceinture.

Au cou, il portait une pendeloque en marbre alpin blanc, suspendue par un lacet de cuir. À proximité du corps, les fouilleurs ont trouvé deux seaux en écorce de bouleau de 20 cm de hauteur. L'un d'eux contenait des feuilles sèches d'érable et des charbons de bois provenant du pin, du sapin et d'arbres fruitiers sauvages. Il est vraisemblable qu'il s'agisse d'un réceptacle de chaleur qui permettait de transporter des charbons incandescents pendant 24 heures, d'après des références ethnographiques.

Un peu plus loin, on a découvert la hache composée d'un manche d'if et d'une lame allongée et trapézoïdale en cuivre presque pur, avec 0,22 % d'arsenic et 0,09 % d'argent. Ce type de hache est connu au tout début du Chalcolithique, quelques siècles avant des haches similaires signalées au nord de l'Italie, dans la culture de Remedello. L'arc est également en bois d'if. Il mesure 1,80 m et ne semble pas terminé : il n'y a pas, en particulier à chaque extrémité, d'encoches pour attacher la corde. Le carquois en cuir, baguette de noisetier et plaquette de bois, contenait 14 flèches en obier, de 85 cm de longueur. Deux d'entre elles seulement sont terminées avec leurs plumes d'empennage collées, et leur pointes en silex, ligaturées et collées. Ces pointes étaient elles-mêmes cassées, si bien qu'aucune des flèches n'était prête à servir. Le carquois contenait encore une corde en fibre végétale ayant servi pour tendre l'arc, un long poinçon et 4 pointes en bois de cerf. Une hotte était désarticulée : elle était faite de deux branches de noisetier et de deux planches de mélèze.

L'examen de l'origine des matériaux de l'équipement de l'homme des glaces, celui des pollens retrouvés dans ses vêtements, et surtout dans les herbes séchées trouvées dans les souliers, prouvent que l'homme vivait en temps normal à moins de 1 600 m d'altitude, c'est-à-dire dans la zone de forêt fréquentée par les cervidés. C'est là qu'il devait vivre, en particulier l'hiver, lorsque la haute montagne était enneigée.

L'habillement de l'homme des glaces, sa morphologie physique, les éléments de son équipement (seau pour transporter des charbons incandescents) et ses armes montrent qu'il était adapté à la haute montagne et qu'il pouvait être relativement autonome. Lorsque l'arc et les flèches n'étaient pas en état de fonctionner, l'homme avait avec lui les instruments pour réparer ses flèches ou terminer la finition de l'arc. Mais pourquoi l'homme des glaces avait-il un arc hors d'usage et des flèches cassées ? Pourquoi s'est-il endormi à une telle altitude, il y a 5 300 ans, dans des circonstances quelque peu suspectes ?

- Était-il un berger qui ramenait au village le troupeau transhumant à la veille des premiers froids et qui se laissa surprendre par la première chute de neige ?
- Était-il un passeur qui allait du versant sud au versant nord des Alpes, transportant dans sa hotte quelque marchandise à livrer ?
- Peut-être fréquentait-il la haute montagne pour prospecter des gisements de matière première importante à l'époque - roches semi-précieuses et cuivre ?
- Certains ont pensé qu'il était allé dans quelque lieu sacré de haute montagne, comme pourraient l'être le mont Bégo et d'autres sites de la région de Chambéry, apparentés aux sites moins élevés du val Cammonica, au nord de Brescia.
- D'autres enfin ont mis en valeur le caractère désordonné de l'équipement de l'homme des glaces, sa lèvre supérieure fendue et ses 2 côtes droites cassées, émettant l'hypothèse qu'à la suite d'une bagarre, l'homme dut fuir précipitamment en emmenant des outils et des objets capables de garantir sa survie pendant sa retraite. Épuisé dans sa course, il se serait endormi et aurait été victime du froid. Un véritable fait divers en sorte, confirmé par la découverte d'une pointe de flèche dans l'épaule, révélée en 2001.

L'histoire de cet homme dans la phase ultime de sa vie, est « lue » à partir des multiples résultats fournis par les spécialistes des sciences des matériaux, de la terre et de la vie (Spindler, 1994). La méthode scientifique le révèle comme étant l'homme le plus ancien de la protohistoire européenne ; sa découverte rend concevable le contact direct du protohistorien et de son interlocuteur du monde ancien qu'il étudie.



sources :

'Les sociétés de la préhistoire', J.P. Moyen et Y. Taborin
http://w3.hep-bejune.ch/formateurs/salleclasse/lionneldubois/notions%20theoriques/otzi,_l'homme_des_glaces.htm

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14 mai 2006 7 14 /05 /mai /2006 13:31
L'homme ne peut recevoir qu'une définition biologique. On ne peut expliquer l'Homme ni par l'outil, ni par le langage, ni par l'organisation sociale.

Yves Coppens
Extrait d'un Entretien avec Didier Sénécal - Avril 1996
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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 01:31

L'évolution est le processus par lequel une espèce donne naissance à une ou plusieurs autres espèces : au sein de chaque population existe une variation du phénotype héritable, qui se traduit par une meilleure adaptation à son environnement, transmise de génération en génération. Ce processus, définit par Darwin, a été nommé par lui "séléction naturelle".

Une espèce est caractérisée par l'interfécondité de ses membres ; elle trouve donc ses limites dans son incompatibilité reproductrice avec d'autres espèces.

La spéciation trouve son origine dans une reproduction génétiquement altérée : au fil de l'évolution, les chromosomes se sont parfois cassés, des morceaux se sont dissociés, recollés, ... Ceci a pu être dû à des erreurs de recopiage de l'ADN, à un changement environnemental, ou d'autres raisons qui ne sont pas toujours connues. Elle doit se produire en marge de la population concernée, de sorte à ne pas être "réabsorbée" par l'espèce d'origine. Pour que des mutants puissent se perpétuer, il faut qu'ils soient très vite isolés, sinon leur mutation se dilue dans la population mère

En d'autres termes, il faut qu'un petit groupe s'isole et se transforme : une petite population se trouve isolée dans un environnement différent de celui d'origine, elle subit un certain nombre de transformations génétiques qui l'empêchent de se reproduire avec la population dont elle s'est séparée. Si elle survit dans son nouvel environnement, elle s'impose comme une espèce nouvelle.

Cependant, en réalité, peu d'innovations survivent : la sélection naturelle en élimine la majeure partie.

Aujourd'hui, on constate que la quasi-totalité des gènes humains sont organisés comme ceux du chimpanzé, mais ils ne sont pas toujours situés au même endroit sur les chromosomes : on a repéré neuf grandes différences d'emplacement entre les deux espèces. Entre autre, la deuxième paire de chromosomes humains équivaut à l'addition de deux paires que l'on trouve distinctes chez le chimpanzé ... un héritage de notre lointain ancêtre commun !

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10 mai 2006 3 10 /05 /mai /2006 07:20

 

Caractéristiques physiques :

  • capacité crânienne 1600 cm3
  • front presque vertical
  • arcades sourcilières modestes
  • mandibule au menton saillant

Taille : 1.55 à 1.70 m, voire 1.80m 
Poids : 50 à 70 kg

 

 

 

Homo sapiens sapiens, c'est vous, c'est moi, c'est le seul représentant du genre à l'heure actuelle.

 

 

Homo neandertalensis et Homo floresiensis (cf rubrique 'Les ancêtres') ont cohabité pendant plusieurs milliers d'année avec Homo sapiens sapiens, notre ancêtre direct, mais il semble que seul ce dernier ait franchi la révolution néolithique, marquée par le passage d'une économie de prédation à une économie de production, avec la sédentarisation qui l'accompagne.

Dans la période précédente, lors du  paléolithique supérieur, nous lui devons la création de l'art rupestre, ce que nous considérons avec le recul comme l'une de nos spécificités humaines. On associe volontier à cette pratique des notions spirituelles, voire du chamanisme : certains voient ici l'invention de la religion.

Avant de s'établir partout dans le monde, comme l'avait fait Homo erectus avant lui, tout concorde à penser que Homo sapiens sapiens est né en Afrique, une évolution parmi d'autres possibles, mais qui reste la seule à avoir perduré jusqu'à ce jour dans la famille Homo.
 

Sources :

"Le genoux de Lucy" par Yves Coppens, Odile Jacob, 2000
www.hominides.com

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9 mai 2006 2 09 /05 /mai /2006 09:02

Le site de France 3 propose un petit jeu flash, sans prétention, mais éducatif, pour replacer chaque forme évolutive de notre espèce et de nos ancêtres dans leur culture et leur environnement.

http://www.homo-sapiens.france3.fr/index2.php?menu=jeu2

Un bon moyen de promotion des connaissances à ce sujet.

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6 mai 2006 6 06 /05 /mai /2006 10:14

"L'émergence de l'homme - Essai sur l'évolution et l'unicité humaine", écrit par Ian Tattersall en 1998
Editions Gallimard, 1999 pour l'édition en langue française.

Dans cet ouvrage passionnant, Ian Tattersall (Directeur du département d'anthropologie à l'American Museum of Natural History à New York) fait le point sur les connaissances que nous avons actuellement du chemin parcouru pour aboutir à ce que nous sommes aujourd'hui : l'homo sapiens sapiens.

Il balaie notamment l'idée d'une évolution lente et linéaire de l'hominidé vers l'être humain (presque) parfait que nous pensons être aujourd'hui : il défend la théorie du "buisson" qui considère les tatonnements, les adaptations et les compétitions qui ont prévalus dans l'apparition et l'extinction de diverses variétés, espèces et genres.

Au sujet de sa théorie, il dit : "Le buisson, c'est désormais l'image de l'évolution qui se dégage des découvertes advenues au cours de ces vingt dernières années. Des branches mortes multiples et sans descendance, une évolution qui tâtonne, qui bricole sous l'empire du seul hasard, au point qu'il n'y a pas « naissance » de l'homme, mais « émergence », fruit imprévu d'adaptations contingentes."

Entre autres, il souligne que notre époque est la seule à n'avoir plus qu'une seule espèce humaine, toutes les autres ayant eu au moins 2 espèces de cette filiation.

Ce livre est à découvrir pour tous ceux qui s'intéressent à l'origine de l'espèce humaine.

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3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 18:37
Le genou de Lucy
écrit par Yves Coppens
Odile Jacob, 2000

Dans un récit à l'accent très personnel, Yves Coppens retrace l'histoire de l'humanité et nous raconte finalement comment l'Homme se réapproprie sa propre histoire et celles de ces ancêtres.

Dans cet ouvrage émaillé d'anecdotes vécues ou rapportées, Yves Coppens ouvre ses questionnements quant à nos origines. Dans une humilité de tous les instants, il nous livre ses certitudes et nous confie ses doutes.

Au final, il s'agit là d'un essai transformé, qui apporte peut-être plus de questions que de réponses ; mais si ces réponses là sont etayées d'une rigueur toute scientifique, les questions laissent toutes la place à l'imaginaire dans l'immensité du temps qui nous a précédés.
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